France Trotter (Je bouquine 3)

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Depuis une semaine, je sillonne la France avec plus ou moins de difficultés. De quoi s’occuper si vous êtes dans mon cas.

Passons sur le gag qui m’a fait partit Dimanche dernier à 7h du matin pour arriver à Agen onze heures plus tard – soit 4 heures de plus que pour rallier la Guyane.

Cette semaine a été chargée, donc : dimanche, lundi, mardi à Agen, mercredi, Versailles, mercredi soir, jeudi, vendredi à Cholet.

Comme dit ma mère, “c’est bien, tu vas dans des coins où tu ne serais jamais allé autrement”. Tu métonnes. Cholet à 23h, c’est mort. Tout ça pour dire qu’entre les différents temps de transports et les soirées dans la chambre d’hotel, ça bouquine sec.

Les Trois médecins, de Martin Winckler, définitivement très bien.

Le Trône de Fer 6, bon, bah le rythme est retombé, et on est bon pour attendre la prochaine bataille. Remarquez ça se lit toujours aussi vite.

La Chanteuse-Crystal, de Anne McCaffrey. Le problème de McCaffrey, de moins de point de vue, c’est qu’elle met en place des univers absolument hallucinant, originaux, dépaysants (tout en présentant ce en quoi pourraient dériver certaines tendances actuelles), et qu’une fois ce cadre planté elle y dilue une histoire sans enjeu ni rebondissement.

Pas d’enjeu non plus dans 99F. Après avoir vu le film, j’ai lu le livre (à quand la série télé, le magazine, et les savonnettes pour les pieds ?). C’est une écriture maligne, qui lorgne du côté des meilleurs Chuck Palaniukh, sans l’atteindre. Comprendre que c’est bourré de gimmicks (la présentation des participants à une fête via leur chiffre d’affaires, l’inventaire des budgets pubs des annonceurs, comparés aux PIB de pays de “petite” taille…), ça voudrait dénoncer des choses que les gens concernés (comprendre : soucieux du problème) connaissent déjà, et qu’en prenant le parti d’en rire, l’auteur ne fait pas avancer grand chose – tout en reconnaissant en être bien incapable. Le seul point que j’en retiens, c’est une comparaison Marketing / propagande nazie, évidemment assez piquante pour faire vendre, mais somme toute assez judicieuse, les magazines de mode ne faisant rien d’autre que vanter l’Ubermensch – grand, beau, fort, riche, dominant. On n’extermine plus les peuples, mais on les laisse crever.

J’aurai presque été convaincu que Frédéric Beigbeder était quelqu’un de bien s’il n’avait pas vendu sa tronche pour les liquettes des Galeries Lafayette.

Au programme des réjouissances : Mars la Verte, de Kim Stanley Robinson, un auteur qui a le don de m’emmerder assez rapidement. Il aura intérêt à être un peu plus vivant que dans le très chiant Chroniques des années noires, s’il ne veut pas que j’enchaine directement sur un Zoé Valdès dont j’ai oublié le titre…

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