Modèle économique d’écrivain

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Ou “Comment soutenir mon activité (et pourquoi)”

Le métier d’auteur m’apporte de grandes satisfactions. La plus notable ? Être content d’aller au travail chaque jour. Mes précédentes vies professionnelles payaient certes mieux, mais comprenaient une trop grande majorité de tâches absurdes.

J’ai aujourd’hui la chance que des clients fidèles me confient des travaux intéressants – tant en coordination éditoriale qu’en rédaction – qui constituent ma principale source de revenus. Aujourd’hui pourtant, j’essaye de consacrer plus de temps aux projets personnels. Ceux qui me tiennent le plus à cœur, mais que je ne peux facturer. Comment les intégrer à mon “modèle économique d’écrivain” ?

Un parmi d’autres (étude de marché)

Je publie des microfictions sur ce site et sur Mastodon, des jeux de rôle et des aides de jeux, et de temps à autres, des nouvelles. Gratuitement. Pourquoi ? Parce que j’ai étudié le marché, la concurrence, et que ce modèle économique me semble le plus efficace, le plus raisonnable (je détaillerai plus bas).

Quand un gros éditeur américain met l’intégralité de sa gamme phare en PDF sur Humble Bundle pour 16,5€, comment prétendrais-je réclamer 99cts pour une nouvelle ou un mini-jdr sur un recto-verso word ? Ne vous méprenez pas : je ne dévalorise pas mon travail. Mes deux premiers romans restent disponibles à prix d’or : moins de 25€ les deux, frais de port offerts.

Ces publications gratuites représentent un investissement. Pour rappel, en 2017 j’ai proposé à un éditeur de relire gratuitement des livres de JdR : voila où ça m’a mené. Je veux croire que le même cercle vertueux peut fonctionner pour mes travaux personnels : écrire des œuvres de qualité, aussi modestes soient-elles, pour me faire connaître.

Alors si vous lisez encore cet article (merci !) et si vous aimez ce que j’écris (merci encore), peut-être avez-vous de me donner un coup de pousse1.

Le gars qui n’en veut2

Alors comment pouvez-vous soutenir mon écriture ?

Acheter mes livres papier

La base, en somme. Vous avez peut-être déjà lu, offert et re-offert La Troupe et La Petite fille qui détestait les étoiles. Si c’est le cas, merci3. Sinon, suivez les liens. Merci d’avance !

Et bien sûr, si vous êtes (aussi) rôlistes, n’hésitez pas à jouer à Tiny, notamment avec ces excellents suppléments que sont Le Coffre à jouets et Le Bestiaire des cauchemars. Ou à (faire) jouer les scénarios des Chroniques des Terres-Dragons.

Acheter mes livres en numérique

Si vos étagères débordent, pas de panique : Librinova distribue ici La Troupe et là, La Petite fille qui détestait les étoiles en version numérique pour votre liseuse.

Noter mes livres sur Librinova

(Surtout si vous en avez pensé du bien.) Note positive, mise en avant, visibilité… les algorithmes remettent des primes au vainqueur4. Chaque note compte. Je ne vous remets pas les liens, ils sont juste au-dessus.

Partager mes publications sur les réseaux sociaux / faire tourner mes newsletters

C’est un peu le pendant de ce qui précède : chaque abonnement à mon compte Mastodon ou à une de mes newsletters, chaque partage là-bas ou sur Facebook augmente la visibilité de mes écrits. Parlez de ce que vous aimez, cela rend le monde plus beau – et plus prosaïquement, toutes ces recommandations forment la base du soutien à un auteur, surtout un auteur pas très connu.

Et c’est efficace ! Pour preuve, fin mai 2024, une personne a incité ses propres followers à s’abonner à mon compte. 5 suivent ce sage conseil dans la journée. Le coup de bol d’une microfiction qui a su plaire deux jours après, et le vendredi @MicrofictionsFM comptait non plus 35, mais 52 abonnements. Ça reste peu mais des cabinets de conseils se damneraient pour augmenter leur visibilité de 48,5% !

Cet exemple illustre à la perfection ce que je cherche à obtenir : de la croissance organique via le bouche à oreille grâce à du contenu que j’espère de qualité (j’y bosse en tout cas)5.

Devenir mécène sur Ko-fi6

Cet article s’intitule “modèle économique” parce qu’il fait aussi référence à ce compte Ko-fi.

Plutôt que de vendre quelques centimes une ou deux copies d’un jeu ou d’une nouvelle, ce pot commun rétribue “l’ensemble de mon œuvre”. Pas plus qu’un pot à pourboires ne fait tourner une boutique, les mécènes Ko-fi ne me fourniront pas mon principal revenu7.
Pourtant ces pourboires, ces soutiens, ce mécénat, me donneront du cœur à l’ouvrage.

M’envoyer des petits messages

– Attendez, c'est vous qui dessinez ces comics ?<br>– En effet.<br>– OH MON DIEU !<br>– Attendez, c'est vous qui lisez ces comics.<br>– En effet.<br>– OH MON DIEU.
Puisqu’on parle de cœur à l’ouvrage…
(Illustration Safely Endangered)

Alors ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : je ne réclame pas de spam, pas plus que de messages d’apitoiement, mais si d’aventure vous vous dites « j’aime bien ce qu’il écrit, ce type, mais j’ose pas lui dire parce que RAISON À LA NOIX », dites-vous que je suis un humain, organiquement fait comme vous, avec les mêmes besoins physiologiques. Qui vous parle de digestion ?

Je dis juste que oui, apprendre que ce que j’écris est lu, joué, apprécié me procure à chaque fois beaucoup de plaisir. Je collectionne depuis longtemps ces messages, adressés par des inconnus, des potes, des auteurices plus reconnues que moi, des éditeurices qui me font bosser. Tout un dossier « bon pour le moral ». N’hésitez pas à m’envoyer de quoi le remplir. J’ai encore de la place sur mon disque dur. Et ça fait plaisir. Toujours.

Merci de m’avoir lu jusqu’ici

Je ne parle pas que de l’article, même s’il était long.

Merci !
Vraiment.
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  1. Hu hu jeu de mots, t’as vu… hum. Reprenons. ↩︎
  2. Référence pas récente. Que j’assume, tout autant que de dire des bêtises. J’en ai assez de museler ma voix intérieure, que certains appelleraient peut-être folie. C’est de la fantaisie, et si je ne peux pas l’exprimer dans ce métier, où, quand ? Si je ne peux pas l’exprimer avec vous qui lisez ceci, avec qui ? ↩︎
  3. Je vous entends, à dire : “et le roman suivant, il est où ?” Ça vient, ça vient. ↩︎
  4. Et non, mes seuls titres sur Amazon sont ceux diffusés par des éditeurs ou par l’automatisation de Librinova. Autrement, je n’y retournerai pas. Pas la peine d’insister. ↩︎
  5. Microfictions qui, au passage, sont amenées à devenir plus qu’une suite de publications Mastodon… ↩︎
  6. J’utilisais autrefois Tipeee, que j’ai quitté pour déontologies incompatibles, puis Utip (qui a coulé, je jure que j’y suis pour rien) et j’ai tenté Patreon mais ça reste très piloté par son cours de bourse. ↩︎
  7. Je vous en prie, donnez-moi tort. ↩︎

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