D’un côté, l’Assemblée Nationale française légifère pour pénaliser la négation, ou les tentatives de négation, d’un génocide, arménien en l’occurence.
De l’autre, la Turquie se met à hurler au scandale.
Du coup, notre Président de la République appelle le Premier Ministre turc et désavoue son parlement en lui présentant “ses regrets”.
On m’explique pourquoi ce texte fait hurler la Turquie, alors qu’on ne parle pas d’elle dedans ? On m’explique pourquoi on se couche devant un pays demandeur auprès de la France ? Je n’ai pas souvenir que l’Allemagne ait tempété quand la France a légiféré contre les négationnistes de la Shoah. Clamer son innoncence alors qu’on n’est même pas accusé, n’est-ce pas déjà être coupable ?
Ou alors craindrait-on une radicalisation de ce pays musulman à nos portes, alors qu’il est sur la voie de la démocratie ? En même temps, je pouffe : “sur la voie de la démocratie” et le comportement actuel turc ne vont pas bien ensemble.
En même temps, des énormités figurent peut-être dans ce que je viens d’écrire. Mais honnêtement, comme dit plus haut, je n’y comprends rien, et je lance un appel aux lecteurs du Monde diplo : éclairez-moi, je trouve qu’il y a un truc pas logique dans tout ça, donc un élément doit me manquer.
En tout cas, français, arménien ou turc, j’aimerai pas vivre à Erevan, en ce moment.