Rentré tôt du boulot, je vaquais à quelque tâche ménagère quand, passant dans la chambre, j’apercevais le lit. Il baignait dans une lumière dorée, cotonneuse, et ses draps étaient chauds de soleil. Il était béant, et qui s’y allongeait se masquait aux regards des marcheurs passant près de notre jardin résidentiel.
Je m’y allongeais donc quelques instants, profitant du calme olympien seulement rompu par les gazouillis des oiseaux. La torpeur me gagnait. A quoi bon le travail, l’agitation, les soucis, la politique, le ménage… Je m’assoupissais presque… Alors qu’un poids s’ôtait de mon esprit, un autre sautait sur mon ventre.
Mon chat ignore en effet qu’on peut rentrer du jardin sans bondir comme un éléphant sur le lit.