J’étais l’autre soir dans une soirée d’investisseurs. Des gens qui ont des sous, beaucoup, et qui veulent avoir plus, mais tant qu’à faire en injectant des fonds dans de l’entreprise qui n’en veut.
C’est du capitalisme, mais ça crée des emplois. Comme quoi tout n’est pas blanc ou noir. Bref.
Comme ces gens ont beaucoup de sous, ils se sont penchés, longuement, avec rigueur, sur la loi TEPA, qui en gros encourage les investissements de particuliers dans les PME en réduisant l’ISF de ces particuliers. Le gauchiste primaire dira : bouh c’est mal on favorise les riches. Personnellement, je vois surtout que des gars mettent des dizaines de milliers d’euros dans des entreprises pour que celles-ci puissent survivre, croître et embaucher. En suivant cette logique, on peut donc espérer plus de gain à terme pour l’Etat en cotisations sociales et patronales que de perte en prélèvement ISF.
Là où ça devient croquignolet, c’est dans les conditions d’applications de cette loi TEPA. Pour faire court, c’est inapplicable. Les décrets sont bien flous, la loi française est restreinte par les lois européennes, et la paperasserie – et surtout qui envoie à qui – laisse imaginer de belles heures d’arrachage de cheveux en perspective.
A tel point que toutes les associations d’investisseurs n’ont qu’un mot à la bouche : attendre.
A se demander si cette mesure n’est pas de la poudre aux yeux du MEDEF, ou un appât à contrôle fiscal…