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Vous vous demandiez ce que voulait dire “Travailler plus pour gagner plus” ? Vous croyiez encore que c’était une liberté qu’on cherchait à vous offrir ? Et bien détrompez-vous : en lisant cet article, essentiellement constitué de citations de Laurence Parisot, vous comprendrez bien vite que ce n’est pas un choix qu’on vous laisse, ou alors le seul.

PARIS (Reuters) – Alors que Nicolas Sarkozy a promis des initiatives rapides sur la question du pouvoir d’achat, de la croissance et de l’emploi, la présidente du Medef a reconnu qu’il existait un vrai problème de pouvoir d’achat en France et a réitéré sa proposition de supprimer la durée légale du travail afin d’y remédier.

“C’est vrai qu’il y a un problème de pouvoir d’achat” a déclaré Laurence Parisot lors d’une intervention devant l’Association des journalistes économiques et financiers (Ajef).

“Ce n’est pas simplement de l’ordre du subjectif qui ne reposerait sur rien. C’est plus difficile qu’il y a quelques années pour beaucoup de Français d’avoir accès à un mode de consommation contemporain”, a-t-elle dit.

“Malheureusement, le pouvoir d’achat c’est une résultante d’une situation économique. C’est la conséquence positive d’une croissance minimum (…). Si aujourd’hui il n’y a pas de pouvoir d’achat plus conséquent, c’est parce qu’il n’y a pas de croissance”, a poursuivi Laurence Parisot.

“Donc la vraie question, c’est pas comment on contribue à ce qu’il y ait plus de pouvoir d’achat, c’est comment on contribue à ce qu’il y ait plus de croissance”, a estimé la présidente du Medef.

“La croissance c’est une certaine quantité de travail, c’est une certaine productivité”, a estimé Laurence Parisot précisant que pour augmenter la quantité de travail et la productivité “il faut stimuler la production et favoriser le développement des entreprises”.

Pour Laurence Parisot “les deux axes principaux” à travailler” sont de baisser les prélèvements obligatoires sur les entreprises et de remettre sur la table la question de durée légale du travail pour aller vers une durée du travail négociée branche par branche.

“Les heures supplémentaires, le dispositif (d’exonération de charges sociales) mis en place par la loi TEPA va dans le bon sens mais a-t-il assez de force, assez d’intensité pour qu’il y ait des effets significatifs et rapides. Je ne suis pas certaine”, a déclaré Laurence Parisot.

“Si j’additionne les assouplissements antérieurs plus cet assouplissement, on arrive à de tels usines à gaz que c’est rébarbatif”, a-t-elle dit.

“C’est là que je me demande s’il ne faut pas accepter de mettre sur la table la question de la suppression de la durée légale du travail”.

“Ma préconisation c’est de rendre les choses plus simples et plus lisibles en balayant tous ces mécanismes très complexes et en revenant à quelque chose de beaucoup plus simple qui est la détermination du seuil de déclenchement des heures supplémentaires branche par branche”, a dit Laurence Parisot.

La suppression de la durée légale du travail figurait dans le livre blanc intitulé “Besoin d’Air” que la présidente du Medef avait publié en janvier au début de la campagne pour l’élection présidentielle et dans lequel le Medef détaillait ses propositions de réformes pour les dix prochaines années.

Rappel, quand même : la durée légale du travail, ce le nombre d’heures que vous faites par semaine. Laurence Parisot ne propose donc pas de supprimer les 35h, mais de supprimer toute limite, et de détermer un seuil à partir duquel on vous considère en heures sup. Ce sont les marchands de pointeuses qui vont faire fortune…

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