Bon, on triche un peu, mais quand même, vous admettrez qu’on est quasiment dans le remake !
1993. Déjà 3 ans qu’Anton Corbjin collabore avec Depeche Mode. Après Violator, les anglais de Basildon remettent le couvert pour Songs of Faith and Devotion, avec aux commandes de tout le graphisme du groupe, encore une fois le Hollandais. Le Devotional Tour dont il signera la scénographie (avec le superbe Higher love en entrée de concert, l’une des plus envoutantes que je connaisse).
Anton Corbjin réalisera également tous les clips des singles de l’album. Le second titre issu de l’album sera l’un des plus remarqués avec son esthétique largement tirée de la Divine Comédie de Dante et de toute l’iconographie infernale de l’époque.
3 ans plus tard, Metallica revient sur le devant de la scène après 5 ans d’absence. Depuis le “black album” qui les a propulsés au sommet des ventes un peu partout dans le monde et une tournée de plus d’un an et de demi qui les a laissés sur les genoux, les californiens (et le suédois) sont très attendus.
Leur premier single décevra les adeptes du Metallica de la première heure, le groupe abandonnant le speed metal de ses origines pour un son plus épais, plus lourd, plus travaillé – moins authentique diront certains.
Les hardeux soignent également leur image en confiant pochette et clips à… Anton Corbjin. Qui se foule pas trop, malgré toute l’estime que j’ai pour lui.