… ou presque.
Je vous parle, sur ce blog ou chez d’autres qui me demandent comment je vais et un peu plus, des quelques projets qui m’occupent en ce début d’année 2018. Et la plupart du temps, j’en parle à mots couverts. Un peu de confidentialité, beaucoup d’incertitudes, un soupçon de superstition, je préfère ne vous détailler les réalisations qu’une fois concrétisées.
Vous vous doutez qu’un de ces projets arrive à maturité puisque je viens vous titiller.
Et bien non.
Mais si, râlez pas, je vous fais marcher. Petit retour en arrière.
Fin 2017, je reçois un message de Celia Camu, une copine professeur des écoles. Elle me demande si j’accepterais de jouer les relecteurs critiques pour la nouvelle que sa classe est en train d’écrire. Cette rédaction s’inscrivait dans un projet pédagogique à l’échelle nationale et la classe rencontrait un léger souci. En effet la consigne stipulait que chaque classe participait à une nouvelle collaborative… en fournissant des idées à une autrice unique, qui les sélectionnerait et les rassemblerait en un tout cohérent. Emportés par leur enthousiasme, suite à une bête erreur d’interprétation des consignes, mes vingt-neufs loustics et leur enseignante avaient fait bien plus que ce qui leur était demandé. Et autant dire qu’ils n’étaient pas très enclins à mettre leur boulot à la poubelle. Alors plutôt que de se laisser abattre, ils se tournaient vers moi, via l’intermédiaire de leur institutrice pour finaliser leur projet.
Le projet se transformait donc. La classe finaliserait son récit sous la férule de Célia, et m’enverrait ses chapitres au fur et à mesure pour que je les critique. Pas que je les ré-écrive, non : pendant quelques mois, j’ai fait part aux élèves de mes impressions et signalé quelques problèmes plus factuels, allant des fautes d’orthographe aux formulations un peu lourdes, en passant par les problèmes de rythme, la narration qui saute d’un point de vue à un autre sans prévenir… Bref, j’ai rempli le rôle d’un éditeur pour un collectif de vingt-neuf auteurs enthousiastes.
Et tant qu’à jouer les éditeurs, autant aller jusqu’au bout, n’est-ce pas ? Alors nous avons tous ensemble, élèves, enseignante, script-doctor, décidé de publier cette nouvelle sur Amazon. Les parents doivent encore donner leur accord, mais, allez, je m’avance un peu, c’est en bonne voie. Qui dit publication, dit couverture, illustration et tout : les auteurs ont donc troqué la plume pour le pinceau (ou les feutres) et fourni des dessins qui agrémenteront leur récit final. Les recettes bénéficieront à la coopérative de l’école et les auteurs-élèves pourront commander des exemplaires papier pour garder une trace de ce travail. Aparté : oui je sais Amazon c’est le mal mais franchement pour trouver une meilleure offre de diffusion auprès du plus grand nombre, accrochez-vous. Soyez positifs, pensez plutôt que des enfants vont pouvoir montrer à leur famille et leurs copains le livre qu’ils ont écrit ensemble !
Pourquoi je vous en parle maintenant ? Tout simplement parce que nous allons remettre le fruit de nos six mois de travail à leur destinataire. La thématique du projet initial se rapprochait du séjour dans la Station Spatiale Internationale d’un certain Thomas Pesquet, qui donnera une conférence ce jeudi à Montpellier. Et ça tombe bien, la classe de Celia y sera – et votre serviteur jouera les accompagnants l’après-midi après avoir – enfin – rencontré les élèves le matin.
Surveillez donc les réseaux sociaux, je devrais publier quelques photos de ces rencontres !