Défi d’écriture Writever de février 2024 : les consignes

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Le Writever, c’est un petit défi d’écriture qui propose un mot par jour, pendant un mois.

Et comme tous les mois, j’y participe, ici, et sur le compte Mastodon @MicrofictionFM. Vous pouvez aussi vous abonner pour recevoir des récapitulatifs hebdomadaires.

Et petite nouveauté, si vous défilez cette page, vous verrez les microfictions s’afficher au fur et à mesure des jours de leur publication. C’est beau, la technologie, hein 😉

Bonne lecture à toutes et à tous !

Liste des thèmes du Writever de février 2024

Liste des thèmes du Writever de février 2024

  • Avec l’imminence de l’effondrement, les derniers scientifiques travaillant sur ces questions admirent enfin qu’il fallait diviser le genre Homo sapiens en différentes branches. La question divise encore aujourd’hui, et pourtant les nomenclatures d’homo urbes et d’homo sylvestris demeurent aujourd’hui.

  • La rancune entre les nains et les elfes ? Oubliez tout ce que vous croyez. Ça n’a rien voir avec une bête opposition la forêt/la montagne, la forge/la nature, ou des histoires de longévité ou de sensibilité à la magie. Les nains se moquent des elfes parce que ces derniers sont incapables d’avoir des moustaches dignes de ce nom. Et cela vexe énormément les elfes.

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    L’existence des monotrèmes était avérée – des mammifères qui pondent des œufs, les ornithorynques, très bien.

    Des cas d’ovipares qui couvent leurs œufs tellement longtemps qu’elles en meurent également. Des femelles pieuvres se sacrifient ainsi sur les parois des fosses océaniques.

    Sans parler des ovipares dont les petits dévorent la mère à l’éclosion. Un classique chez l’araignée.

    Mais des mammifères dont les petits dévorent la mère par succion ?

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    Enfant, j’envisageais différents métiers – et les adultes souriaient de mes erreurs.

    “Non, tu sais, les libraires ne passent pas toute leur journée à lire. Les vétérinaires ne sont pas tout le temps en train de lancer des balles à des chiens ou de faire des câlins à des chats. Et les marchands de jouets laissent leurs jouets sur les étagères de leur boutique, ils ne s’en servent pas.”

    Aujourd’hui, j’ai ouvert mon propre magasin. Je vous laisse imaginer.

  • La nuit noire, sans lune.

    Bruit de lutte.

    Un feulement.

    — C’est bon Selina, tu peux me laisser un bout de la couette, grommela un Bruce Wayne à moitié endormi.

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    – Et vous… affrontez souvent votre… mammifère de compagnie ?
    – Mon… ? Ah le chat. Vous parlez du chat. Si je l’affronte ? Euh… Non.
    – Pourtant vous affirmez souvent – non sans fierté – que… vous lui avez mis la pâtée.
    – Ah. Ah oui. Alors non.

    Accueillir ces visiteurs venus d’ailleurs allait s’avérer plus compliqué que prévu.

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    Sous l’accélération du décollage, même les matériaux les plus moelleux deviennent durs comme du béton – la faute à l’inévitable compression du corps qui repose dessus, et même à l’effondrement sous son propre poids du matériau en question.

    Alors, réussir à fermer ses sphincters, vous savez… donc oui, dans les fusées, la couchette ne s’appelle pas une litière pour rien…

  • C’est curieux. Nous voila dans la jungle, à traquer le plus gros représentant d’une espèce mutante de félin, un monstre issu de la modification génétique et des délires virilistes d’un milliardaire amateur de chasse. Plus personne ne peut contrôler la bête, quant à la repérer… il faut faire ça à l’ancienne. Dieu sait combien de temps ça prendra – à compter que Dieu existe. Alors les rations… Nous chassons un chat géant et nous mangeons des croquettes…

  • – Si votre pelage se rapporte à votre ramage… euh… et bien…
    Je sentais bien que j’avais mélangé mes pinceaux. Immense, atteint d’une alopécie qui lui avait même supprimé les sourcils, le videur me contemplait sans broncher – mais sans amabilité non plus.

    Comment allais-je me tirer de ce pétrin ?

  • Plus que quelques minutes et les autres sortiraient, monteraient la voiture et ils n’auraient qu’à se fondre dans le trafic. Simple. Ne pas perdre sa concentration.

    Le moteur ronronnait doucement. Quelqu’un tapa au carreau.

    – Bonjour, vous savez combien de litres de carburant vous gaspillez comme ça en laissant votre moteur allumé ?

    Pire qu’un policier. Un youtubeur. Qui menait une action de sensibilisation contre les pertes d’énergie. Le casse était foutu.

  • Qu’est-ce que vous venez me parler de sociabilisation ? Rencontrer des gens, discuter, les écouter…

    On est dimanche, bon sang !

  • J’émergeais du brouillard. L’inconscience laissait place à des silhouettes indistinctes . Une voix tempêta dans mes oreilles.

    – Nous vous prions de bien vouloir nous excuser pour cette interruption momentanée de la chasse. La reprise du programme est imminente.

    Un visage apparut dans les airs face à moi.

    – Nous espérons que vous avez pu mettre à contribution cette pause à bon escient, proie. La chasse reprend dans 10, 9, 8…

  • Il manipulait son instrument qui n’arrêtait pas de geindre, grincer, miauler, crisser. Une sarabande désagréable et impossible qui prenait aux tripes, un concert inhumain, tout aussi dérangeait que l’instrument lui-même.

    L’archet ne courait pas sur un violon ou un quelconque instrument de bois mais directement sur la chair à vif de son bras, frottant ses tendons, ses nerfs, ses os, ses vaisseaux sanguins.

  • Non. Non, non, non. C’est impossible.

    Je refuse d’admettre que deux champs scientifiques se recoupent autant. D’ailleurs, je suis bien généreux en qualifiant ça de sciences.

    Qu’un éthologue et un sociologue arrivent aux mêmes conclusions sur les comportements humains, ça voudrait dire quoi ? Que nous ne sommes que des animaux ?

    Et puis quoi encore ?

  • Un immense chat à tête de pharaon.

    L’une des plus grandes statues jamais construites, qui a traversé l’épreuve du temps jusqu’à aujourd’hui.

    Je répète : un immense chat. Et vous vous interrogez encore sur l’espèce dominante de cette planète ?

  • Tu sais ce que c’est, la servitude volontaire ? C’est tous les jours, verser à son animal domestique l’impôt de la gamelle.

  • Chaque euro que vous versez pour céder à la mode vestimentaire du moment – de plus en plus court – nuit à l’environnement. La surconsommation de fringues écorne le vivant, ou les conditions de vie de travailleurs exploités (ce qui au passage, revient au même).

    D’ailleurs, il y avait des indices. Pourquoi appeler une marque une “griffe”, sinon ?

  • – Je vous l’avais dit.
    – Bon sang, mais c’est le pire argument au monde !
    – Ah mais fallait pas être devin pour voir que ça allait mal se passer. Regardez-moi ça, là, la pelote est toute… je sais même plus par où la prendre. Con de bestiole.
    – Tu ne parles pas de lui comme ça !

    L’adoption d’un chat par les Parques ne se déroula pas sans quelques désagréments et conflits.

  • – Je me souviens de cette nouvelle de Bradbury, je crois, où un père cherchait un chaton pour son enfant. Sauf que le gamin voulait chasser un tigre et ne comprenait pas que ce petit félin était vivant, et le maltraitait comme n’importe quel jouet. La petite bête finissait mal. C’était horrible.
    – Tu suggères que les humains sont vivants ? Aussi vivants que nous ?

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    – Je résume. Des créatures géantes rodent à l’extérieur et bouffent à peu près tout ce qu’elles croisent qui tente de leur échapper.
    – On pourrait… les laisser faire et les ignorer.
    – Quoi ?
    – C’est comme ça qu’on a domestiqué les chats, je te rappelle !

  • En ouvrant les yeux dès potron-minet, un sentiment d’étrangeté l’emplit. Quelque chose clochait.

    Déjà, pourquoi se réveiller aussi tôt ?

    Et surtout – pourquoi employer une expression aussi désuète ?

  • Si jamais je devais me composer une équipe pour survivre à la fin du monde, je pense que je préférerais qu’un vétérinaire m’accompagne, plutôt qu’un médecin. Déjà pour pouvoir aussi soigner des animaux.

    Et puis sans doute parce que ce serait plus adapté parce qu’un vieux cheval comme moi.

  • Aveugler cette chose ? Mais bon sang tu n’as rien compris ! Elle ne voit pas avec ses yeux ! Pas plus qu’elle n’entend avec ses oreilles – elle n’en a même pas, au cas où tu n’aurais pas remarqué.

    Ce truc – ça n’est pas un humain, ou même un mammifère, alors arrête ton anthropomorphisme, ça ne nous mènera à rien.

    Sa vue ne lui sert que pour confirmer ce qu’elle perçoit par ses autres sens, le toucher, l’odorat, l’ouïe. Tout ce qu’elle perçoit avec ses poils.

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    J’ai raté ma cible. Ça ne m’était pas arrivé depuis des années. J’ignore ce qui m’a pris. J’avais monté mon fusil, branché la visée laser, et puis… je l’ai vu dans ma lunette. Et oui, c’est très ludique de faire courir un chat après un point rouge.

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    Il faisait tout ce qu’on était en droit d’attendre d’un minet. Être beau, agréable à regarder, doux au toucher, et il ronronnait quand on le grattouillait.

    Pour moi, c’était parfait.

    Mais lui, ça ne lui convenait manifestement pas.

    Il me rabachait sans cesse les oreilles avec le même refrain, qu’il n’était pas un objet, mais une vraie personne, un individu à part entière, avec des envies, des aspirations. Oui, oui, Ken. On leur dira.

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    “Si les arbres fournissaient du wifi plutôt que de l’oxygène, tout le monde en planterait, partout”.

    Une entreprise de biothech l’a fait. Les arbres ont poussé à chaque coin de rue. La couverture du réseau était excellente, la concentration en carbone de l’atmosphère diminuait.

    Quand les ondes parasites apparurent, il fallut du temps pour comprendre leur source. Les arbres émettaient leurs propres données. Et leur message n’avait rien du remerciement.

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    La révolution suivante, après l’hyper-connectivité, la réalité augmentée, les implants, c’était celle des sens.

    Malgré le triomphe technique, personne ne s’enthousiasma pour les terminaux olfactifs – et encore moins pour les gustatifs. Retrouver le goût d’une glace ou d’un chocolat, aussi raffiné soit-il, ne tentait guère de monde, s’il fallait pour cela lécher un terminal en caoutchouc.

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    L’implication de comportementalistes animaliers dans les tentatives de décodage échouèrent.

    Les équipes s’aperçurent, trop tard, qu’ils appliquaient leurs méthodes de façon trop classique – et que celles-ci avaient le défaut de l’anthropomorphisme. Cela fonctionnait avec des animaux dont nous partagions la planète depuis des millénaires, et encore mieux avec ceux que nous avions domestiqué.

    Avec des formes de vie extra-terrestre, beaucoup moins.

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    Un brin de toilette, et il était prêt.

    Il avait toujours été prêt. Il faisait toujours sa toilette, voila pourquoi.

    Ses proches disait de lui qu’il consacrait plus de temps à son hygiène qu’à tout autre chose.

    Bien sûr ! Quand la mort peut surgir à tout instant, quand elle peut surgir neuf fois, pourquoi s’étonner que les chats prennent tant soin de lui présenter un corps propre ?

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