Ou comment, en publicité comme ailleurs, le trop est l’ennemi du bien.
Et oui, je sais qu’on dit “le mieux est l’ennemi du bien”.
Récemment sur nos ondes télévisuelles sont apparues des publicités pour AGF, toutes déclinées sur le même thème.
Un premier personnage fait une bourde, ou est témoin d’une catastrophe dont il est victime, et un ami/parent lui demande : “Tu es chez AGF ?”
L’autre répond “non”, et l’ami esquisse une grimace que tout le monde traduit par “Dommage / C’est pas gagné”.
Nous avons ainsi eu le papa prestidigitateur amateur qui se transforme en colombe à perruque, l’astronome qui voit sa voiture fondue par la nouvelle lentille du téléscope, l’astronaute qui ramasse un caillou radioactif aux effets très Tintin et les éboueurs passionnés par leur conversation qui embarquent le moteur de la voiture.
Grosse rigolade, donc. Bon. Pourquoi pas. C’est toujours mieux que cette pub – AGF toujours – où une grand-mère partait profiter de sa retraite au soleil sans avoir prévenu sa petite-fille, qui croyait du coup qu’elle était morte.
La nouvelle pub AGF présente une hôtesse de l’air, dans une avion et une mini-jupe tous deux très années 50, qui demande aux passagers un à un s’ils sont chez AGF. Et chacun de répondre non, ce qui leur vaut la fameuse grimace, puisqu’en effet l’avion prend un gite inquiétant.
La pub est d’encore moins bon goût que les autres, puisque clairement les passagers vont mourir, et que je ne vois vraiment pas ce qu’une assurance souscrite ou non pourra y changer. On arguera sans doute que les famillesdes victimes auront la consolation de percevoir une assurance vie, ou autre.
Je doute que cet argument n’aurait pourtant pas convaincu les familles des victimes du 11 Septembre. Le rapport ? J’ai découvert ce formidable film son premier jour de diffusion, Mardi dernier.
Mardi 11 Septembre 2007.