Douce france

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Je sais, je sais. Un mail est par définition privé, on doit rester stoïque face aux provocations, mais arrive un moment où il faut réagir, signaler les énormités. Au pire ça prouve qu’on est en vie, qu’on a une conscience, et ça défoule. Ce qui n’est pas si mal, donc acte.

Il se trouve que j’ai été, et je suis encore, pas mal impliqué dans diverses vies associatives. Dont certaines en relation avec le tissu économique et donc le monde politique.

On se retrouve comme ça inscrit sans trop comprendre comment, dans des mailings lists, plus ou moins intéressantes, voire carrément puantes.

On se voit donc recommander d’aller consulter l’article en ligne du Figaro (ça part mal) écrit par divers personnalités politico-culturelles, titré : “Sur la peine capitale, les Français doivent être consultés par référendum.”

Je n’ai pas lu l’article. J’ai juste lu la réponse qui a été faite par un certain monsieur Jean-Lucien Farrache, dont le mail est quelque chose en sosliberte. Cet intéressant individu a d’ailleurs un site tout à fait édifiant, que je ne vous recommande pas, sauf si vous avez des troubles gastriques et un pressant besoin de vomir (anorexiques de tout bords, joignez l’utile à l’agréable) : http://www.resiliencetv.fr/modules/news/. Je ne ferai pas le plaisir de leur faire un lien…

Mais foin de suspense, voici comment monsieur Farrache surenchérit à la nécessité d’une consultation sur la peine de mort. Accrochez-vous, c’est de l’authentique.

“Je pense que nous sommes bien plus nombreux que ne le prétendent les médias à souhaiter le maintien de la peine de mort, c-à-d la suppression du danger que représente un criminel avéré et démontré conscient de ses actes, comme un terroriste vert (islamiste), rouge ou noir, un tueur de policier, d’enfant ou de tout civil ne présentant pas de danger de mort pour l’agresseur.

Il en est de même pour tout criminel déclaré “malade mental” par un médecin qui devrait alors être responsable en cas de récidive, le coupable étant alors automatiquement condamné à mort.

Il est indispensable qu’un référendum soit organisé, ce serait un déni de démocratie qu’une telle décision soit le fait d’élus n’ayant pas été mandatés à cet effet, et qui plus est en fin d’un septennat calamiteux.

jean lucien Farrache”

Comme j’ai transformé cette somme en lettre ouverte, j’en fais de même de ma réponse :

“Permettez-moi tout d’abord de vous reprendre sur un point, que votre ouverture d’esprit manifeste vous a fait manquer : la loi constitionnelle du 2 octobre 2000 définit la durée du mandat présidentiel à 5 ans, et non 7 ans. Nous sommes donc en fin de quinquennat.

Au delà de cette erreur qui ne prouve qu’une chose, votre adaptabilité aux changements et leur assimiliation, vous avez raison :
Condamnons à mort tous les meurtriers de civils ne présentant pas de danger de mort pour l’agresseur, le traffic routier et la pollution seront débarrassés de nombreux conducteurs.
Supprimons les inutiles pour retrouver le plein emploi.
Euthanasions les retraités pour combler le trou de la sécu.
Et surtout tuons tous les extrémistes pour un monde plein de paix, nous aurons peut-être une chance de ne plus subir votre prose.

Nous retrouverons en tout cas le niveau de saine civilisation qui eut tant de succès en Allemagne de 1933 à 1945, en Espagne de 1936 à 1975, en Italie de 1922 à 1944 et, enfin, ah la belle époque, en France de 1941 à 1944 (les meilleures choses sont souvent trop courtes).

Veuillez ne pas me répondre, car je n’ai pas envie de discuter avec vous : comme écrit si bien Manu Larcenet, un auteur que vous ne connaissez sans doute pas, vous ne voudrez pas parler, vous voudrez me prouvez que j’ai tort. Or si avoir tort est ne pas être du même avis que vous, m. Farrache, je me complais dans mon erreur.”

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