Ca fait quand même plus d’un an et demi que je ne vous ai pas fait part de mes lectures…
Et il était temps de remettre un peu tout ça à jour.
En ce début d’année 2013, je m’étais fixé de lire 50 ouvrages. On verra où j’en suis à la fin de l’année, mais j’ai bon espoir. Le problème, une fois de plus c’est qu’on m’offre plus de livres que je ne prends le temps d’en lire. Je suis un peu la bibliothèque de ma famille et de mes amis, au moins dans le sens où on m’apporte tout ce dont on ne veut plus. Et comme j’ai envie de lire une bonne partie de ce qui me passe entre les mains…
Je vais encore passer pour un vieux con : ce cri du cœur n’est pas le mien (quoique), mais celui de Philippe Delerm. L’auteur crise le sillon qui l’a rendu célèbre, à savoir la chronique du minuscule quotidien. Ce pourrait être dérisoire, ce l’est sans doute, mais on se retrouve nécessairement dans ces petites expressions toutes faites, ces tics de langage que nous utilisons tous et qui veulent tout dire, et son contraire. Piquant, amusant, souvent cruel, on ne peut reprocher qu’une chose à cet opus : la brièveté des chroniques permet de le lire très vite, au risque de se lasser du procédé. Le genre d’ouvrages à avoir à portée de main pour le lire par petites touches, comme on grignoterait une bonne boîte de chocolat : à tout dévorer d’un coup, on risque l’écœurement.
Je reste bien plus imperméable à la poésie (?) de Paulo Coehlo. Le brésilien nous narre dans Sur les bords de la rivière Piedra, je me suis assise et j’ai pleuré, une histoire d’amour entre une femme – dont 9 mois après, je n’ai rien retenu – et un homme touché par la grâce, la divine, la vraie, celle qui produit des miracles. Cet élément fantastique – puisque l’homme guérit par imposition des mains – permet de s’opposer le don et l’acquis, la foi et la chair, pour au final ne les réunir dans un seul thème : l’Amour. Bon. Si la chick-litt, cette littérature romantique pour filles, est dénigrée, si l’occultisme à la petite semaine de Dan Brown est moqué, si le style de Musso et Levy est transparent, je ne comprends pas pourquoi certains apprécient autant Coehlo. On me souffle dans l’oreillette que ce serait le même public. Ah. Bah j’en suis pas…
Cette année, j’ai décidé de ne pas verser dans ma facilité habituelle, qui ne me fait aller que vers mes genres de prédilections, à savoir la SFFF (Science-fiction, Fantasy, Fantastique) et dans une moindre mesure le polar. J’alterne donc littérature blanche et littérature de genre. Les deux livres ci-dessus sont “blancs”, il fallait un peu remettre de méphistophélique dans tout ça.
Le diable à 4 et autres récits est un recueil de Michel Pagel trouvé dans une chambre d’hôtel quand je me déplaçais souvent pour le boulot. C’est dire si le machin date, vu que je ne bouge plus depuis octobre 2012. Je n’ai pas de grand souvenir de ce bouquin, qui est présenté à la mille-et-une-nuits : une femme raconte à son geôlier des histoires qu’il utilise pour regagner une jeunesse perdue. Un peu de vampirisme psychique, quoi. J’ai relâché le livre dans la nature avec un numéro Bookcrossing. Si vraiment vous y tenez, je vous le donnerai (le numéro).
C’est tout pour aujourd’hui, mais vous en saurez plus la semaine prochaine.
Et vous, qu’avez-vous lu cette année ?