Littérature courte, Microfictions et Histoires minute

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Amateurs d’écriture avec contrainte, férus d’histoires minute, fans de l’Oulipo – ici plutôt “Oulicou”, Ouvroir de Littérature Courte, bienvenue ! Vous trouverez ici j’espère votre bonheur, sinon une escapade bienvenue.

Je publie en effet sur cette page une microfiction quotidienne en 500 caractères. Écrites et publiées simultanément (ou à peu près) sur mon compte Mastodon @Microfiction@mastodon.social, ces histoires courtes suivent le plus souvent les consignes du #Writever. Ce défi d’écriture propose un mot par jour, pour composer une histoire en un tweet, et ce chaque jour. Vous pourrez lire ici ces courts fragments de littérature sans même avoir besoin de vous inscrire sur la gazouillante plateforme.

Et pour encore plus commodité, vous pouvez vous abonner pour recevoir chaque dimanche par mail toutes les histoires publiées dans la semaine !

Un cahier dont les pages sont remplies d'histoires courtes et de microfictions manuscrites
  • 8 avril 2024 : Anticiper

    – Non, pour la millième fois, “anticiper les dépenses” ne veut pas dire “acheter là maintenant”.

    Je ne sais pas comment ça se passe chez les AA, mais notre responsable de groupe perdait parfois patience, aux Acheteurs Compulsifs Anonymes…

  • 7 avril 2024 : Mois

    – Et nous reconstruirons le calendrier, abolissant ces constructions politiques que sont la semaine et plus encore le mois, basés sur un découpage arbitraire et alimenté par l’ego de quelques puissants, au contraire de l’année ou de l’heure, qui s’inspirent de la nature et de la rotation terrestre.
    – Attendez… Vous croyez que je vais faire la révolution avec des gens qui croient que la Terre est ronde ?

  • 6 avril 2024 : Minute

    Il la voyait s’endormir chaque soir, et chaque soir lui soufflait un “bonne nuit” pour l’accompagner dans son sommeil. Et chaque soir, ce vœu la tirait du sommeil, une minute à peine, assez pour savoir qu’il était là, même dix ans après qu’il soit mort.

  • 5 avril 2024 : Demain

    Demain, toujours demain. Remettre à plus tard était sa grande spécialité, la procrastination, son domaine d’expertise. Il y avait tant à ne rien faire qu’il était urgent d’attendre. Aussi quand vint sa dernière heure, elle fut repoussée, comme tout le reste.

  • 4 avril 2024 : Perdre

    Les recherches pour les pilotes d’essai de la première machine à voyager dans le temps s’avérèrent plus complexes que pour d’autres appareils.

    Nombre de casse-cous arrivaient en affirmant n’avoir rien à perdre : ils étaient prêts à risquer leur vie, leur santé, physique ou mentale.

    Et pourtant, tous rechignaient – de façon compréhensible – quand l’équipe leur disait que la machine pourrait jusqu’à les effacer des souvenirs de tous ceux qui les avaient connus.

  • 3 avril 2024 : Calendrier

    Le calendrier se remplissait aussi vite et bien que le carnet de commandes. Des jours et des jours de travail passionnant en perspective. Et puis soudain ce constat. Il manquait un créneau pour le reste. Pour la vie.

  • 2 avril 2024 : Nostalgie

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    La science-fiction nous avait promis des voitures volantes, des robots travaillant à notre place et des voyages interstellaires.

    La dystopie nous a averti des excès du présent où elle était écrite pour empêcher qu’ils s’amplifient à l’avenir.

    Résultat, nous voila nostalgiques de temps qui n’ont jamais existé…

  • 1 avril 2024 : Temps

    Le temps est une étrange chose, À l’heure numérique, il pourrait paraître plus fiable et immuable que jamais… sauf qu’il ne l’a jamais été.

    La relativité générale en était l’exemple le plus extrême, mais même sans voyager à la vitesse de la lumière, programmer des publications pour paraître ici dans l’après-midi et ailleurs il y a quinze jours relèvera du paradoxe. De quoi en perdre sa concordance des temps.

  • 31 mars 2024 : Siège

    À croire que j’avais depuis toujours préparé ce moment. Le réseau tombé, nous nous adaptâmes vite : nous vivions à la campagne ; entre les potagers et les maraîchers locaux, le circuit court prit de l’ampleur. Hélas, plus de streaming, de 4G : l’ennui guettait mes concitoyens. Le bibliothécaire se retrouva vite à court de titres. Je lui proposais mon butin de tsundoku. Avec tous mes livres non lus, nous pouvions tenir un siège.

  • 30 mars 2024 : Majestueusement

    La créature s’éleva majestueusement au-dessus de la ville.

    L’ouverture vers d’autres monde avait provoqué bien des changements au notre, mais celui-ci restait le plus surprenant et agréable.

    Loin d’être les monstres destructeurs que nous avions imaginés, les dragons étaient aussi pacifiques que des moineaux. Juste un peu plus gros, mais tout aussi charmants.