Faire connaissance

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Rappelons que je suis en Guyane pour raison professionnelle. Il parait que l’embauche est à 7h30. Comme nous n’avons pas spécifié d’heure de rdv, lever prévu donc à 5h30, le temps d’émerger, de me préparer, de petit-déjeuner, et de trouver la Cité Administrative Régionale. J’ai beau avoir un plan qui la situe, ne pas négliger le fort potentiel de perdition, surtout à cette heure.

Cependant, au moment de prendre la voiture, je suis parfaitement réveillé, il faut dire que j’ai perdu le sommeil vers 4h30, heure à laquelle je m’étais déjà réveillé 3 fois, à raison d’une par heure. Jet lag mon ami. Du coup, je déballe la valise qui s’était écroulé comme moi la veille, en grignotant des M&M’s dont le colorant fond mollement sur la table. Vous ai-je dit qu’il faisait chaud et humide ?

Une traversée automobile de Cayenne plus tard, je manque de me perdre, mais redresse le tir : je suis en avance sur mon programme. Pas que sur mon programme, d’ailleurs. Le bon point, c’est que demain, je commence à neuf heures… Passons.
Je profite de la pause de midi (qui commence à 13h) pour faire une ballade derrière la Cité Administrative. Première erreur : j’ai oublié mes lunettes de soleil (plus exactement, j’ai oublié de les sortir du sac que j’avais sur le dos). Deuxième erreur, j’ai oublié mon chapeau. Troisième erreur, j’ai oublié ma crème solaire. Je reste trop peu longtemps dehors pour me choper quoi que ce soit, mais faut définitivement faire gaffe quand on bénéficie comme moi d’un épiderme d’une couleur oscillant entre la craie et le cachet d’aspirine.
C’est, de manière plus agréable, l’occasion d’une mini excursion bien dépaysante. J’ai dû marcher à peu près autant que quand j’allais dans le petit bois derrière chez moi (comprendre à peu près 500 mètres). Mais que de différences. C’est affreusement banal, je sais, mais rien que les sons…

Les moineaux ont par ailleurs une drôle de tronche.

Les chevaux broutent. Activité classique dans un cadre qui ne l’est pas : ça place le niveau.

Les papillons prennent la pose.

Et les bosquets sont manifestement pleins de bestioles dont le principal jeu est de vous faire sursauter quand elles détalent de trouille.

Faut dire que le lézard moyen fait déjà votre avant-bras. J’ai quand même réussi à me fiche une vraie frousse quand quelque chose de plus gros a décidé d’aller voir ailleurs s’il pouvait pioncer. Je ne sais pas ce que c’était, mais ça a fait beaucoup de bruit. Du coup j’ai pris cette photo, et j’ai rebroussé chemin. Je ne voulais pas finir en dépêche AFP.

Fin de la journée de boulot, et retour au bercail. J’essaie d’éviter la foule qui rentre sur Cayenne, et louvoie donc dans les petites rues. J’évite de prendre un sens interdit non-indiqué grâce à un scooter sympa : faut pas aller par là monsieur c’est interdit. Mais y a pas de panneau ? Ben non ils l’ont pas remis. Ah.
Cayenne est comme toutes ces villes d’Amérique : plus on est près du bord de la mer, plus les rues sont perpendiculaires. Difficile de se perdre, donc
La pluie ne m’invite pas à sortir découvrir plus pour ce soir. Ça tombe bien, je suis encore un peu décalé. Mais maintenant, je sais ce que c’est, un pluie tropicale.

Petit bonheur : mes photos ne sont pas trop ratées dans l’ensemble.
Petite déception : de ce que j’en ai vu, Cayenne ressemble aux quartiers défavorisés de La Nouvelle-Orléans après Katrina : tôles rouillées et bois pourri. Et en plus le tir d’Ariane est reporté aux calendes.
Petite info rigolote : l’après-midi, on ne dit pas bonjour, ni bonne après-midi, mais bonsoir.

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