Je pourrai vous parler du scandale de la dernière opération de com menée par M. “J’ai dit en 2006 que je ne parlerai plus de ma vie privée”, de comment elle occulte les reculées sur la mise en pratique des déjà peu ambitieux textes du Grenelle de l’environnement, de comment elle masque le bazar de la mise en œuvre de l’augmentation du pouvoir d’achat (mais pas des salaires), laquelle se fait au détriment des cotisations sécu, qui entrainera des déremboursements et autres franchises médicales.
Mais non.
Je ne vous parlerai pas non plus du scandale récurrent des membres du gouvernement logés à des tarifs défiant toute concurrence – imitant en cela Tonton qui subvenait aux besoins de Madame et Fifille – à l’heure où des gens crèvent de froid dehors et que la ministre du logement n’entend rien (les mal logés ne votent pas, c’est bien connu).
Non non, je ne vous parlerai pas de tout ça, ni de comment on passe un amendement pour que les magasins d’ameublement ouvrent le dimanche (et bientôt le service minimum le week-end dans la fonction publique ?), qui détricote un peu plus le Code du Travail.
Je vous ferai simplement part d’un syndrome qui m’atteint parfois, souvent, même, et qui me tourmente.
Celui de la chanson con.
Déjà ma mère chantait des tubes de Berthe Silva ou de Maurice Chevalier sans rime – puisqu’on n’avait que les deux premières phrases – ni raison. Voila que ça me prend aussi. J’ai peur pour mes enfants.
Leur viendra-t-il sans qu’on sache pourquoi, l’envie de chanter “Au pays de Candy”, “Stayin’ alive” ou “Quand c’est trop, c’est Tropico” ?
Je l’ignore. Je pense m’adresser au Genethon : ma mère et moi tenons certainement un fort potentiel lacrymal auprès des généreux donateurs avec ce qui ne peut être qu’une maladie génétique orpheline.
En attendant, le voila, Albator, le Capitaine corsaire…