Hier, j’écoutais un podcast de France Inter, débat sur “travailler le dimanche ou pas”. Morceaux choisis…
Arguments contre : à force d’ouvrir les magasins le dimanche, on va désertifier un peu plus les musées, parcs, terrains de sports…
Arguments pour : mais pourquoi décider à la place du consommateur ? Laissons le choisir ! Responsabilisons le consommateur en le laissant choisir.
Pardon ? Responsabiliser, c’est laisser le choix ? TF1 responsabilise ses spectateurs ? C’est ça ? En laissant tout permis on responsabilise ? Je croyais naïvement que dans les principes d’éducation – car c’est bien de ça qu’il s’agit – l’interdit permettait de distinguer le bien du mal, le sûr du dangereux, l’intelligent du bête. Je dois être stupide. Mes futurs enfants ne seront donc pas responsabilisés, car ils ne pourront pas TOUT faire. Amis lecteurs qui voudraient me confier vos enfants pour les vacances, vous voila prévenus, vos bambins n’auront pas la bride abattue et ils deviendront donc irresponsables…
Autre argument pour : si le consommateur veut faire un achat, et qu’il trouve le magasin fermé, et bien il ne fait pas son achat. Ah bon ? Un consommateur responsable n’est pas capable de trouver les horaires du magasin sur internet, sur le catalogue qu’on lui a fourré dans sa boite aux lettres ou via le numéro vert ?
Dernier argument pour : l’ouverture le dimanche augmente le chiffre d’affaires du magasin. Voici donc la solution à l’augmentation du pouvoir d’achat : si votre magasin est fermé le dimanche, le client aura 500 euros à dépenser, s’il est ouvert le dimanche, le client aura 600 euros à dépenser. Elle est pas belle la vie ?
En tout cas, la vie est belle pour les gens qui ont dit qu’ils ne parleraient plus de leur vie privée en 2006, et qui moins de deux ans après vendent les photos de leur sortie à Disney entre 20 et 40k euros. Ça paiera sans doute les cadeaux de Noël que l’augmentation de salaire ne couvraient pas.
Et dire que moi, quand je vais chez Disney, on me vend des photos où je fais des tronches couillonnes sans me proposer de m’acheter les miennes… Ça doit être ça, la justice à deux vitesses…