Vous avez sans doute entendu parler, voire offert, de ces coffrets cadeaux qui permettent de déguster du vin, du chocolat, du thé, des moukraines à la Glaviouze.
Ils sont très tendances, constituent du développement durable (on offre du savoir plutôt que du matériel encombrant), et des idées cadeaux originales.
J’ai moi-même offert un coffret d’initiation à l’œnologie à mes parents, qu’ils ont véritablement apprécié, même s’ils ont découvert quelques surprises…
Tout d’abord, il faut savoir que les “stages” sont bondés. Non pas qu’il y ait trop de monde lors du stage, mais les premières disponibilités sont à j+3 mois au mieux.
Pourquoi ?
Mes parents en ont discuté avec le monsieur – très sympathique et compétent par ailleurs – qui anime les stages. Il se trouve que cet homme est seul à assurer l’organisation de l’intégralité des coffrets “initiation œnologie” vendus par la FNAC sur toute la France. Vous avez bien lu : c’est un gars à Paris qui anime le stage vendu à Nice, Strasbourg ou Lille. Comment font les Niçois qui auraient envie de suivre le stage ? Ils montent à Paris pardi. Cette information ne figure pas sur l’extérieur du coffret, vous noterez bien. Il faut l’ouvrir pour découvrir qu’on aura le droit de se payer une virée à la capitale.
Que font les gens ? Ils se disent : “ben quand j’aurai l’occasion, je monte sur Paris, j’appelle le gars et je fais mon stage”. Sauf que quand ils viennent à Paris, au débotté, ils contactent notre œnologue qui leur dit : “3 mois d’attente”. Et lui se fait pourrir.
Il se fera pourrir de toutes façons, puisque le contrat qu’il a passé avec la Fnac portent sur mille places de stage par an. La Fnac en vend quelque chose comme 20 à 30 fois plus par an. Que deviennent ces 19000 coffrets vendus mais irréalisables ?
On peut supposer que dans cet énorme surplus, il y a la part des “je m’y suis pris trop tard”, des “J’avais oublié ce truc”, des “J’aime pas le vin et j’ai la flemme / j’ai oublié d’aller changer mon cadeau”.
On peut également se demander s’il n’y a pas une bonne part de “Ah ben merde c’est qu’à Paris”, de “Comment ça y a plus de places ?” et donc de mauvaise foi de la part du vendeur. On n’est pas agitateur depuis 1954 sans être un brin anti-conformiste…
Alors tant qu’à être mauvais camarade (ou donneur d’alerte, ce bien grand mot s’appliquant selon de quel côté de la con-sommation on se trouve), moi aussi, j’ai relayé cette information sur le site de Service Public…