Pour 10 briques, même en euros, sur la Côte d’Azur, t’as plus rien. N’empêche, en attendant de gagner au Loto, nous avons visité un petit studio, en compagnie d’un paragon de la vertu commerciale, j’ai nommé : un agent immobilier.
Autant dire que c’était pas triste.
Le studio visité n’avait rien d’exceptionnel, ni de déplaisant. Grande cuisine équipée, salon/chambre, grande terrasse, le tout en rez de jardin sans vis-à-vis, plutôt pas mal.
_ Et pourquoi le vendez-vous à ce prix ?
_ Pour vous parler franchement [NDLR : un agent immobilier qui parle franchement, nous vla bien…], nous estimons que les prix de l’immobilier sont tout à fait déraisonnables sur la Côte. Comme nous avons l’exclusivité de ce bien, nous avons décidé d’appliquer un prix raisonnable. Mais je vous préviens tout de suite, c’est également un prix plancher.
Ouais ouais ouais. Tu sais que tu pourras pas le vendre plus, alors tu le vends ce prix là, et rien d’autre.
_ Dites, c’est quoi cette odeur d’humidité assez désagréable ?
_ Ah, ça, ça vient de là.
Notre agent spécial désigne un innocent calorifère à pétrole.
_ Le propriétaire utilise cet appareil pour chauffer le studio, et ça dégage énormément d’humidité.
Admettons.
_ Et en plus, il l’a prêté à quelqu’un qui a un chien !
Gné ? C’est quoi le rapport ? On était tellement désarçonné par cet argument de poids que nous n’avons pas eu le réflexe de dire : “et alors ?”. En revanche, le moisi bien visible en haut du cadre de la porte d’entrée achevait de nous convaincre : l’appartement est humide. C’est gênant de s’en rendre compte au beau milieu du mois d’Août, alors qu’il fait 30ºC tous les jours…
Bref, on ne va pas étudier les possibilités d’achat de ce magnifique studio. D’autant que Vendredi, on a 115 millions qui nous attendent, donc autant ne pas s’encombrer de petites surfaces…