Metallica rouille aussi

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J’avais déjà évoqué ici mes difficultés à intégrer les nouveaux courants musicaux vantés par les fluokids, et mon scepticisme face aux nouveaux groupes (pop) rock dont la plupart ne sont, selon moi, que des clones de groupes existants depuis belle lulu, ou séparés depuis plus encore.

Ça ne s’arrange pas.

Et ce constat m’entraîne un plus loin chaque jour de la population des jeunes freluquets vers celle des vieux croûtons.

Les vieux croûtons, qui méprisent les nouveaux groupes et conspuent les anciens qui ne font rien qu’à faire des albums moins bien qu’avant.

“C’était mieux avant”, voila mon slogan.

Prenez Metallica par exemple. D’aucun, que je ne nommerai pas, estime qu’ils n’ont rien fait de bon depuis Ride the Lightning, leur deuxième album (et encore, c’est parce qu’il avait été écrit en même temps que Kill’em All, leur premier opus).

Pour ma part, j’estime que le dernier bon album studio était Load. Reload comportait pas mal de rebut, avec toutefois quelques morceaux estimables dedans. La dernière galette, Saint Anger, n’avait même pas trouvé grâce en mp3 à mes yeux.

Aussi, en apprenant par le respectable Francis Zegut que Metallica préparait un nouvel album, et que le nouveau clip accompagnant le premier single dudit album était, je cite, “énorme”, j’allais faire un tour sur le site officiel des Californio-Danois.

Le commentaire annonçant la vidéo est alléchant : clip lorgnant vers le court-métrage, réalisation de Thomas Vinterberg…

Las. Les avatars de quelques soldats US en “Irak”, trop peu nombreux pour être crédibles ne m’émeuvent pas plus que ça. D’autant que le groupe se plagie lui-même. Vous aviez aimé “One” ? Alors vous reconnaîtrez forcément “The day that never comes” (c’est le titre du single, donc). Structure identique au pont près, solo en tapping à la fin, tout y est… sauf l’inspiration. Pas d’envolée, pas de brillance, rien. C’est mou. Je n’arrive même pas à comprendre l’enthousiasme des différents internautes qui ont comme moi commenté le billet de Zegut.

Et le pire, c’est que je pourrais faire ce genre d’analyse en remplaçant Metallica par Depeche mode (4 morceaux valables sur les deux derniers albums), U2 (deux titres sur Pop, un titre par album après), Björk (Vespertine, passe encore, mais après…) ou par Tori Amos (qui devrait diviser son nombre de pistes par deux depuis Venus And back). Le seul à s’en tirer, finalement, c’est Jeff Buckley (si on fait bien sûr exception du best of annuel, merci maman Buckley).

Alors quoi ? Je deviens vieux ? Bof. Trop exigeant ? Je pense que le “trop” est ici superflu. En attendant de trouver la réponse et un coup de cœur “actuel” autre que Rodrigo et Gabriela et leurs reprises… de Metallica, c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes.

9’51” de patate. I want some more !

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