Lors d’un récent diner à la bonne franquette, nous avons dégusté une délicieuse raclette. Repus, nous éteignons l’appareil. L’un des convives me lance, “débranche-la complètement, ça consommera moins”.
Du haut de ma connaissance scientifique imparable – j’ai fait S, moi môssieur – je lui riais au nez. Un appareil éteint avec son interrupteur qui consommerait plus qu’un appareil débranché ? Soyons raisonnables, les deux consomment autant, c’est à dire rien.
Une petite voix dans ma tête me disait pourtant : “et si”.
Et donc hier soir, j’ai fait un petit tour du web. Pour découvrir, atterré, que oui, un appareil électrique éteint (pas en veille, hein, éteint, genre machine à laver qui fait rien, même pas allumer une diode), un appareil électrique éteint consomme de l’électricité.
Ne me demandez pas pourquoi ni comment, la réalité est là et expérimentée par un voisin suisse. Il a mesuré la consommation électrique des appareils éteints chez lui. Avec quelques débranchements plus tard, il a réduit sa consommation électrique instantanée de 20 W. Il a estimé que si les 3,5 millions de ménages suisses économisaient 88 W (atteignables par l’utilisation d’ampoules basse consommation à LED, par exemple), une centrale nucléaire pourrait être éteinte. Imaginez l’impact des près de 26 millions de ménages français !
Dont acte, j’ai débranché chez moi quelques appareils ménagers dont les prises sont accessibles simplement ou centralisées dans des multiprises à interrupteurs. Ceux qui avaient encore des diodes allumées pour signaler la veille vont me permettre une double économie, les autres devraient également me permettre de réduire ma facture. Associée à plus de rigueur sur le débranchement des chargeurs qui ne chargent rien ou des batteries pleines, cette mesure simple sera doublement efficace.
Restent quelques ampoules et autres néons à débrancher dans les immeubles de quelques grandes sociétés, histoire que les économies de bout de chandelle des particuliers deviennent une goutte d’eau dans l’océan des bons comportements des grands groupes publics et privés. A suivre.