Jour 8 sur 31 de mon défi d’écriture. Aujourd’hui, Liponymie : un texte sans que figure une certaine catégorie de mots. J’ai décidé d’exclure les verbes (au moins les verbes conjugués dans le cadre de phrase “sujet verbe complément”).
La chanson “Les filles de 1973…” de Vincent Delerm… Soupir. Le temps, les souvenirs, les associations d’idées, de musique, à des moments, la vie, la nostalgie. Compliqué tout ça. Ou alors non, justement : désarmant de simplicité, parce que lot commun. Alors les chansons de Delerm, oui, bien sûr, les reproches classiques : la mélancolie facile d’un piano lent, l’effet, oui, oui, et, paradoxe de l’oxymore, une certaine universalité d’une génération privilégiée. Du coup, agacement légitime des personnes extérieures aux univers décrits… Extérieures ? Pas si sûr. Ces chansons, des moments de vie, alors extérieur à la vie… au cocon amer décrit, davantage, d’accord. En rejet ? Plus probable, et pourquoi pas.
Mais moi, à chaque écoute, en concert, ou en album, le même frisson, le même vague à l’âme. Le même regret d’une époque révolue, d’une certaine insouciance, un quotidien défunt. Aujourd’hui, d’autres problèmes, plus concrets peut-être, d’autres grincements de dents, alors le charme d’un peu d’élégance détachée, désuète, comme la classe de Clark Gable, ce parfum suranné de fin de règne, les trente glorieuses évanouies…
Et Deauville sans Trintignant, bon sang… avec cet extrait… de quel film déjà ? Mémoire sélective. Du Lelouch, certainement. Ok, Lelouch, d’accord, réaction épidermique – et caricaturale. Des récits humains, peut-être banals, certes mais de l’indifférence à la détestation, quand même, un grand écart excessif, non ? Tant de véhémence pour la préciosité inoffensive d’une dentelle ordinaire, à quoi bon ? Un peu d’exagération dans tout ça, de snobisme. Et puis le respect du goût de chiottes de chacun alors ? Voila, merci. Sans rancune ? Bien sûr.
Bon, encore une petite Vipère du Gabon… ah bon !
https://www.youtube.com/watch?v=hfJuvZAyVMc
Très intéressant ! du rythme ! où l’on s’aperçoit que le verbe alourdit parfois le texte.