Littérature courte, Microfictions et Histoires minute

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Amateurs d’écriture avec contrainte, férus d’histoires minute, fans de l’Oulipo – ici plutôt “Oulicou”, Ouvroir de Littérature Courte, bienvenue ! Vous trouverez ici j’espère votre bonheur, sinon une escapade bienvenue.

Je publie en effet sur cette page une microfiction quotidienne en 500 caractères. Écrites et publiées simultanément (ou à peu près) sur mon compte Mastodon @Microfiction@mastodon.social, ces histoires courtes suivent le plus souvent les consignes du #Writever. Ce défi d’écriture propose un mot par jour, pour composer une histoire en un tweet, et ce chaque jour. Vous pourrez lire ici ces courts fragments de littérature sans même avoir besoin de vous inscrire sur la gazouillante plateforme.

Et pour encore plus commodité, vous pouvez vous abonner pour recevoir chaque dimanche par mail toutes les histoires publiées dans la semaine !

Un cahier dont les pages sont remplies d'histoires courtes et de microfictions manuscrites
  • 8 février 2024 : Croquette

    C’est curieux. Nous voila dans la jungle, à traquer le plus gros représentant d’une espèce mutante de félin, un monstre issu de la modification génétique et des délires virilistes d’un milliardaire amateur de chasse. Plus personne ne peut contrôler la bête, quant à la repérer… il faut faire ça à l’ancienne. Dieu sait combien de temps ça prendra – à compter que Dieu existe. Alors les rations… Nous chassons un chat géant et nous mangeons des croquettes…

  • 7 février 2024 : Litière

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    Sous l’accélération du décollage, même les matériaux les plus moelleux deviennent durs comme du béton – la faute à l’inévitable compression du corps qui repose dessus, et même à l’effondrement sous son propre poids du matériau en question.

    Alors, réussir à fermer ses sphincters, vous savez… donc oui, dans les fusées, la couchette ne s’appelle pas une litière pour rien…

  • 6 février 2024 : Pâtée

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    – Et vous… affrontez souvent votre… mammifère de compagnie ?
    – Mon… ? Ah le chat. Vous parlez du chat. Si je l’affronte ? Euh… Non.
    – Pourtant vous affirmez souvent – non sans fierté – que… vous lui avez mis la pâtée.
    – Ah. Ah oui. Alors non.

    Accueillir ces visiteurs venus d’ailleurs allait s’avérer plus compliqué que prévu.

  • 5 février 2024 : Feulement

    La nuit noire, sans lune.

    Bruit de lutte.

    Un feulement.

    — C’est bon Selina, tu peux me laisser un bout de la couette, grommela un Bruce Wayne à moitié endormi.

  • 4 février 2024 : Jouet

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    Enfant, j’envisageais différents métiers – et les adultes souriaient de mes erreurs.

    “Non, tu sais, les libraires ne passent pas toute leur journée à lire. Les vétérinaires ne sont pas tout le temps en train de lancer des balles à des chiens ou de faire des câlins à des chats. Et les marchands de jouets laissent leurs jouets sur les étagères de leur boutique, ils ne s’en servent pas.”

    Aujourd’hui, j’ai ouvert mon propre magasin. Je vous laisse imaginer.

  • 3 février 2024 : Mammifère

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    L’existence des monotrèmes était avérée – des mammifères qui pondent des œufs, les ornithorynques, très bien.

    Des cas d’ovipares qui couvent leurs œufs tellement longtemps qu’elles en meurent également. Des femelles pieuvres se sacrifient ainsi sur les parois des fosses océaniques.

    Sans parler des ovipares dont les petits dévorent la mère à l’éclosion. Un classique chez l’araignée.

    Mais des mammifères dont les petits dévorent la mère par succion ?

  • 2 février 2024 : Moustaches

    La rancune entre les nains et les elfes ? Oubliez tout ce que vous croyez. Ça n’a rien voir avec une bête opposition la forêt/la montagne, la forge/la nature, ou des histoires de longévité ou de sensibilité à la magie. Les nains se moquent des elfes parce que ces derniers sont incapables d’avoir des moustaches dignes de ce nom. Et cela vexe énormément les elfes.

  • 1 février 2024 : Sylvestris

    Avec l’imminence de l’effondrement, les derniers scientifiques travaillant sur ces questions admirent enfin qu’il fallait diviser le genre Homo sapiens en différentes branches. La question divise encore aujourd’hui, et pourtant les nomenclatures d’homo urbes et d’homo sylvestris demeurent aujourd’hui.

  • 31 janvier 2024 : Festival

    Les acrobates volaient, tombaient, se relevaient… chaque chute était calculée, et au final, plus impressionnantes que les sauts virevoltants. Les cracheurs de feu, les jongleurs – qui ne lançaient pas que des quilles ou des cerceaux, mais aussi des créatures vivantes que nous n’arrivions pas à identifier – rivalisaient tout autant d’adresse.

    Le plus frustrant, c’est qu’il ne fallait rien manger. Sinon, jamais nous ne pourrions quitter le festival des fées.

  • 30 janvier 2024 : Coquin

    Ils me disent malicieux, factieux, pour ne pas dire malhonnête et de mauvaise foi. D’aucuns affirment que je joue des tours pendables aux gens. C’est possible, c’est possible.

    Je dis juste que je mène mes affaires comme je l’entends. Je gère ma petite tambouille. C’est ça ! Voyez moi comme un marmiton. Maître-queue ou maître-coq – après tout, entre ça et un coquin, il n’y a pas grande différence. De toutes façons, vous finirez par goûter mon ragoût. Il est à se damner.