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Les propos du pape Benoît XVI sur l’évangélisation des Indiens, dimanche 13 mai devant la Conférence des évêques d’Amérique Latine (Celam) à Aparecida, au Brésil, ont soulevé de nombreuses protestations lundi de la part de responsables religieux et experts des communautés amérindiennes.
Benoît XVI a en effet affirmé dimanche que “l’annonce de Jésus et de son Evangile n’a comporté à aucun moment une aliénation des cultures précolombiennes et n’a pas imposé une culture étrangère”. Il a également ajouté que “le Christ était le sauveur auquel ils [les Amérindiens] aspiraient silencieusement” et que “l’utopie de redonner vie aux religions précolombiennes, en les séparant du Christ et de l’Eglise universelle, ne serait pas un progrès mais une régression”.
Ces propos ont été dénoncés, lundi, par la théologienne Cecilia Domevi, une des responsables de la Celam pour les questions des Amérindiens, qui a exprimé son “total désaccord”. “L’évangélisation a été une imposition ambiguë, violente, un choc de cultures, qui a causé un préjudice total aux Indiens”, a-t-elle déclaré.
“LE PAPE AURAIT DÛ LIRE BARTOLOMÉ DE LAS CASAS”
Le responsable de l’organisme officiel chargé des questions indigènes au Brésil a, lui aussi, contesté les propos du pape. “Il y a bien eu une imposition de la religion pour dominer les populations locales”, a souligné le président de la Fondation nationale de l’Indien (Funai), Aloysio Antonio Castelo Guapindaia, dans une déclaration diffusée par le site Internet du groupe de médias Globo.
Interrogé par le même site, l’historien brésilien Waldir Rampinelli, de l’Université fédérale de Santa Catarina, a estimé que “le pape aurait dû lire Bartolomé de Las Casas”, le père dominicain espagnol qui au XVIe siècle a dénoncé les atrocités commises par les conquistadors au nom de la foi.
Le prédécesseur de Benoît XVI, Jean Paul II, avait demandé pardon aux peuples amérindiens pour le rôle joué par les chrétiens européens dans la conquête de l’Amérique, à l’occasion d’une assemblée de la Celam en 1992.
Source : Lemonde.fr
Cela dit, j’ai rencontré un prêtre, un homme marié à l’Eglise, donc, qui avouait qu’il n’était pas simple, pour lui non plus, de se fader sa belle-famille. Tout espoir n’est donc pas perdu…